- CYCLE CELLULAIRE
- CYCLE CELLULAIRECYCLE CELLULAIREPhase de vie cellulaire instable qui conduit au dédoublement d’une cellule mère en deux cellules filles. Ce processus est en principe incompatible avec l’état cellulaire «stable» dit «différencié». En revanche, il constitue une nécessité dans les structures de l’organisme qui sont soumises au renouvellement de leurs populations cellulaires.Dans le cas des protistes, le cycle constitue par contre la finalité normale de la vie de toute cellule: ainsi une bactérie est-elle capable de bipartition toutes les trente minutes en vie active.Les événements que comporte le déroulement d’un cycle de division cellulaire ont été bien étudiés grâce à la méthode des cultures in vitro, sur milieu nutritif adéquat, d’abord à propos des bactéries, puis des cellules animales et végétales.Le cycle est d’abord caractérisé par une phase de croissance de la partie «nourricière» de la cellule ou cytoplasme; elle se termine lorsqu’une cellule issue de la division précédente avec une taille réduite (cellule fille) acquiert la même grandeur que celle de la cellule qui l’a engendrée (cellule mère). Ce phénomène est indispensable pour préparer la division ultérieure de la cellule «en cycle». Parfois, celle-ci va rester bloquée sous cette forme plus ou moins longtemps. Sinon, elle entre directement en activité de réplication nucléaire, c’est-à-dire au travail de biosynthèse au niveau des structures chromatiniennes du noyau cellulaire qui détiennent l’information génétique de l’espèce à laquelle la cellule appartient et lui confèrent ainsi une «identité». Dans le cas des cellules animales ou végétales, dites eucaryotes, les filaments chromatiniens, en nombre défini et caractéristiques de l’espèce, vont être dupliqués .La duplication découle de l’auto-reproduction de la molécule d’ADN dont ces filaments sont formés. On passe ainsi de structures unifilamentaires (ou chromatides simples) à des structures bifilamentaires (ou chromatides dupliquées), car il y a la duplication quantitative de l’ADN qui constitue chacun des filaments initiaux. Finalement, c’est au niveau du cytoplasme et au niveau du noyau que le contenu cellulaire se trouve maintenant en quantité doublée.Pour assurer le dédoublement , il suffira que soient synthétisés, dans le cytoplasme, ou puisés dans le milieu extérieur, des facteurs mitogènes . Ils permettent, dans le cas des cellules eucaryotes, l’achèvement du cycle par l’entrée en division. Celle-ci, appelée mitose , est caractérisée par la disparition du cloisonnement noyau-cytoplasme, la spiralisation des filaments chromatidiques avec formation de chromosomes et la construction d’un fuseau nécessaire à la bipartition.Vers chacun des pôles constitués par les extrémités du fuseau sont acheminés des chromosomes fils. Ceux-ci résultent du clivage de chacun des chromosomes bichromatidiques en chromatides simples, encore fortement spiralisées comme le chromosome dont elles dérivent. Le dédoublement du matériel nucléaire étant ainsi opéré, le dédoublement cytoplasmique intervient par cloisonnement entre les deux cellules filles, dans un plan dit équatorial, au centre du fuseau. Ainsi la mitose aura réparti entre les deux cellules filles des contenus quantitativement identiques.Chez les bactéries, le processus est similaire, mais plus simple, car il n’y a qu’un seul nucléofilament en forme d’anneau, et une division non mitotique.
Encyclopédie Universelle. 2012.